La Minerve 1 janvier 1873
Un épisode de 1837 - Chapitre XX
La sombre épopée touchait à sa péripétie, les Patriotes canadiens étaient anéantis; sir John Colborne achevait de les étouffer sous les ruines de leurs habitations, de les noyer dans les flots de leur propre sang.
Le lendemain des évènements que nous n'avons d'esquisser, le Herald de Montréal publiait ces incroyables blasphèmes ;
" Pour avoir la paix, il faut que nous fassions une solitude ; il faut balayer les Canadiens de la face de la terre... Dimanche soir, tout le pays en arrière de Laprairie présentait l'affreux spectacle d'une vaste nappe de flammes livides, et l'on rapporte que pas une maison rebelle n'a été laissé debout. Dieu sait ce que vont devenir les Canadiens qui n'ont pas péri, leurs femmes et leurs familles pendant l'hiver qui approche, puisqu'ils n'ont devant les yeux que les horreurs de la faim et du froid.....
" Néanmoins il faut que la suprématie soit main tenue, qu'elle demeure inviolable, que l'intégrité de l'empire soit respectée, et que la paix et la prospérité soient assurées aux Anglais, même aux dépens de la nation canadienne entière, "
" Sir John Colborne n'eut qu'à promener la torche de l'incendie, écrit M. Garneau, sans plus d'égards pour l'innocent que pour le coupable ; il brûla tout et ne laissa que des ruines et des cendres sur son passage. "
La loi martiale fut proclamée le 5 décembre, suite aux événements de novembre 1837, la loi martiale est décrétée dans le district de Montréal. Elle sera imposée jusqu'au 27 avril 1838. Le 4 novembre 38, dès les premiers signes d'un second soulèvement, elle est cependant instaurée de nouveau par le gouverneur John Colborne qui l'a maintiendra jusqu'au 24 août 1839.
Sous l'empire de la terreur organisée par ce sir Colborne à qui l'Angleterre conféra le titre de lord Seaton pour le récompenser de ses monstrueux services, et dont les paysans canadiens changèrent le nom en celui de lord Satan, sous l'empire de cette terreur, les cours condamnèrent 89 prévenus à mort, 47 à la déportation à Botany-Bay, une foule d'autres à la Bermude, et confisquèrent tous leurs biens.
Un épisode de 1837 - Chapitre XX
La sombre épopée touchait à sa péripétie, les Patriotes canadiens étaient anéantis; sir John Colborne achevait de les étouffer sous les ruines de leurs habitations, de les noyer dans les flots de leur propre sang.
Le lendemain des évènements que nous n'avons d'esquisser, le Herald de Montréal publiait ces incroyables blasphèmes ;
" Pour avoir la paix, il faut que nous fassions une solitude ; il faut balayer les Canadiens de la face de la terre... Dimanche soir, tout le pays en arrière de Laprairie présentait l'affreux spectacle d'une vaste nappe de flammes livides, et l'on rapporte que pas une maison rebelle n'a été laissé debout. Dieu sait ce que vont devenir les Canadiens qui n'ont pas péri, leurs femmes et leurs familles pendant l'hiver qui approche, puisqu'ils n'ont devant les yeux que les horreurs de la faim et du froid.....
" Néanmoins il faut que la suprématie soit main tenue, qu'elle demeure inviolable, que l'intégrité de l'empire soit respectée, et que la paix et la prospérité soient assurées aux Anglais, même aux dépens de la nation canadienne entière, "
" Sir John Colborne n'eut qu'à promener la torche de l'incendie, écrit M. Garneau, sans plus d'égards pour l'innocent que pour le coupable ; il brûla tout et ne laissa que des ruines et des cendres sur son passage. "
La loi martiale fut proclamée le 5 décembre, suite aux événements de novembre 1837, la loi martiale est décrétée dans le district de Montréal. Elle sera imposée jusqu'au 27 avril 1838. Le 4 novembre 38, dès les premiers signes d'un second soulèvement, elle est cependant instaurée de nouveau par le gouverneur John Colborne qui l'a maintiendra jusqu'au 24 août 1839.
Sous l'empire de la terreur organisée par ce sir Colborne à qui l'Angleterre conféra le titre de lord Seaton pour le récompenser de ses monstrueux services, et dont les paysans canadiens changèrent le nom en celui de lord Satan, sous l'empire de cette terreur, les cours condamnèrent 89 prévenus à mort, 47 à la déportation à Botany-Bay, une foule d'autres à la Bermude, et confisquèrent tous leurs biens.
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